L’organisation de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) l’année prochaine par le Cameroun permet au Cameroun de gonfler son taux de croissance et de construire des infrastructures dont le pays avait besoin, en particulier dans le domaine des voiries.
Le taux de croissance du pays est estimé par le Fonds Monétaire International (FMI) pour l’année 2018 à 4%, en progression par rapport à l’année précédente.
Six stades sont en construction ou en rénovation ainsi que 19 centres d’entraînement sur l’ensemble du territoire camerounais.
Le cas de Yaoundé est emblématique. La capitale camerounaise va se voir doter de deux stades, l’un en construction, le stade d’Olembé, et l’autre en rénovation, le stade Ahmadou Ahidjo, qui date de 1972. Ce même phénomène s’est ainsi répété du Nord au Sud du pays, avec pour première conséquence de ces travaux, le recrutement d’ouvriers locaux qui ont ainsi pu trouver un travail, mais également acquérir de nouvelles connaissances grâce aux entreprises internationales de travaux publics qui se sont chargés des constructions et des mises à niveau des stades.
La CAF (Confédération Africaine du Football) lors de sa visite en août a ainsi pu constater l’avancé des travaux, et rassurer le public camerounais ainsi que les amateurs de ballon rond.
Second chantier pour le pays, la construction de nouvelles voies de communication. Ce plan s’inclut dans une mission plus large des autorités autour de la sécurité routière.
À Buéa, la capitale du Sud-Ouest, la ville subit une transformation de ses routes afin de permettre aux équipes qui viendront s’entraîner d’avoir un accès aux infrastructures dans les meilleures conditions de confort et de sécurité. Les autorités en ont profité pour bitumer des routes et construire des axes de contournement des zones les plus densément habitées.
La ville de Garoua, qui accueillera certains matchs, observe la même frénésie de construction et de rénovation.
Plus généralement, le pays entame une série de travaux visant à moderniser ses infrastructures, et de manière spécifique, deux points sont à mettre en avant. Tout d’abord l’amélioration des conditions d’accès à une eau potable. Deux axes indispensables afin de procéder à cela, l’accroissement de la production d’eau, qui a déjà augmenté de 46% au cours du dernier septennat de la présidence de Biya, et la distribution. Le raccordement de la population a progressé de 31%. Dans les campagnes, une accélération de la mise à disposition de puits s’est mise en place.
Pour l’électricité, une politique volontariste autour de la production solaire, avec des partenariats internationaux s’est développée.